Le pouce est un pilier de la fonction de la main.
Il permet d’attraper, de serrer, de pince, d’écrire, d’ouvrir…
Sa mobilité et sa force reposent sur une articulation bien spécifique, située à la base du pouce : l’articulation trapézo-métacarpienne. C’est elle qui est touchée en cas de rhizarthrose, une forme d’arthrose localisée, présentée en détail dans la page dédiée à la rhizarthrose. Cette pathologie évolutive touche principalement les femmes après 50 ans, mais peut survenir plus tôt chez les personnes exerçant des gestes manuels répétitifs et contraignants.
Comprendre l’anatomie du pouce, c’est mieux saisir l’origine des douleurs et anticiper les répercussions sur le quotidien.

Une articulation au cœur de la préhension
Le pouce se distingue par sa mobilité multidirectionnelle, rendue possible grâce à l’articulation trapézo-métacarpienne (entre le premier métacarpien et l’os trapèze du carpe).
Le pouce se distingue par sa mobilité multidirectionnelle, rendue possible grâce à l’articulation trapézo-métacarpienne (entre le premier métacarpien et l’os trapèze du carpe).
C’est cette articulation qui permet d’écarter le pouce, de le rapprocher des autres doigts, de faire des mouvements de rotation et surtout, de saisir des objets avec force et précision.
Autour de cette articulation gravitent d’autres structures essentielles :
Ce qui se passe en cas de rhizarthrose
Lorsque la rhizarthrose s’installe, c’est tout ce mécanisme de précision qui se dérègle.
Le cartilage, normalement lisse et insensible, s’use progressivement. Cette fine couche recouvre les extrémités osseuses et permet aux os de glisser sans douleur. En cas de rhizarthrose :

Les premières conséquences visibles
Au fil du temps, cette dégradation entraîne :
Ces signes figurent parmi les premiers symptômes de la rhizarthrose. Ils peuvent apparaître progressivement ou lors de poussées plus marquées.
Des gestes quotidiens perturbés
Le pouce intervient dans près de 4 gestes sur 10 effectués avec la main.
Lorsque son articulation est douloureuse ou raide, les répercussions se font sentir rapidement : porter un sac, boutonner un vêtement, envoyer un message, couper les aliments…
Heureusement, il est possible d’adapter ses gestes pour protéger l’articulation tout en continuant ses activités. Le recours à des aides à la préhension ou à des gestes alternatifs peut considérablement soulager.
De même, certains exercices adaptés permettent de maintenir un minimum de mobilité articulaire.

La déformation du pouce : un signe avancé
Dans les formes plus évoluées de la rhizarthrose, la structure même du pouce se modifie.
On parle alors de pouce en Z :
Cette déformation est souvent associée à une perte de mobilité importante.
Elle traduit un stade avancé de la maladie, décrit dans la page sur les stades d’évolution de la rhizarthrose.
Mieux comprendre pour mieux prendre en charge
Plus on comprend le rôle central de cette articulation, plus il est facile de :
Selon le stade et l’impact sur la vie quotidienne, la prise en charge peut inclure des traitements médicaux ou chirurgicaux, des orthèses sur mesure, ou encore des solutions complémentaires comme les massages ou l’électrothérapie.
Quand la gêne devient trop importante malgré un traitement bien conduit, une consultation auprès d’un chirurgien de la main peut être envisagée.