Douleurs au pouce, raideurs, gênes récurrentes…

Et si votre alimentation pouvait atténuer certains symptômes de la rhizarthrose ?

Sans prétendre remplacer un traitement médical, certaines habitudes nutritionnelles peuvent jouer un rôle complémentaire pour moduler l’inflammation, réduire l’inconfort articulaire et améliorer la qualité de vie au quotidien.

Dans cette page rattachée à la rubrique Prévention et éducation, on vous explique quels aliments privilégier (ou limiter), et comment une assiette équilibrée peut devenir une alliée face à cette forme d’arthrose du pouce.

Salade fraîche avec avocat et vinaigrette maison.

Comprendre le lien entre alimentation et inflammation articulaire

La rhizarthrose est une forme d’arthrose localisée à la base du pouce.

Si son origine est principalement mécanique et dégénérative, elle s’accompagne souvent de phases inflammatoires. Ces poussées sont responsables d’un surcroît de douleur, de raideur et d’une perte de mobilité.

Or, certains aliments influencent l’inflammation chronique de bas grade, bien connue dans les pathologies articulaires.

En aidant à rééquilibrer ce terrain inflammatoire, l’alimentation peut jouer un rôle modulateur, au même titre que le sommeil, l’activité physique ou la gestion du stress.

Les aliments à favoriser en cas de rhizarthrose

Certains nutriments ont montré leur intérêt pour freiner l’inflammation ou soutenir les tissus articulaires :

Les oméga-3, anti-inflammatoires naturels

  • Poissons gras : saumon, maquereau, sardines

  • Graines de lin ou de chia

  • Noix

  • Huiles de colza ou de noix

Ces acides gras participent à réguler les réactions inflammatoires de l’organisme.

Les fruits et légumes colorés

  • Myrtilles, grenade, épinards, brocolis, betteraves…

  • Riche en antioxydants : vitamine C, bêta-carotène, polyphénols

Ils luttent contre le stress oxydatif, souvent associé à l’aggravation des douleurs articulaires.

Les bonnes huiles végétales

  • Huile d’olive vierge, huile de colza, huile de noix

  • À consommer crues, en assaisonnement

Évitez les huiles riches en oméga-6 (tournesol, soja, maïs) en excès, qui peuvent entretenir l’inflammation.

Les céréales complètes et les légumineuses

  • Riz complet, quinoa, lentilles, pois chiches

  • Apportent des fibres, vitamines du groupe B, et aident à maintenir une glycémie stable, limitant les pics inflammatoires.

Les épices et herbes aux propriétés apaisantes

  • Curcuma (et sa curcumine), gingembre, cannelle, ail, menthe

  • À intégrer dans vos plats pour allier plaisir et effet protecteur

Les épices et herbes aux propriétés apaisantes

Boire 1,5 à 2 litres par jour permet de drainer les déchets métaboliques et de soutenir la souplesse des tissus.

En aidant à rééquilibrer ce terrain inflammatoire, l’alimentation peut jouer un rôle modulateur, au même titre que le sommeil, l’activité physique ou la gestion du stress.

Homme préparant un petit déjeuner ensoleillé.

Les aliments à limiter

Sans bannir totalement certains produits, il est conseillé d’en réduire la consommation régulière :

Le sucre raffiné

  • Confiseries, pâtisseries industrielles, boissons sucrées

  • Responsable de pics glycémiques, facteur aggravant de l’inflammation.

Les produits ultra-transformés

  • Fritures, charcuteries, fromages à pâte dure

  • À consommer avec modération

Le sel en excès

  • Peut perturber le microbiote intestinal et favoriser un terrain inflammatoire

Une inspiration utile : le modèle méditerranéen

Le régime méditerranéen est souvent cité comme base bénéfique pour les maladies chroniques, dont l’arthrose. Il combine :

  • Fruits et légumes frais

  • Responsable de pics glycémiques, facteur aggravant de l’inflammation.

  • Poissons gras et fruits de mer

  • Poissons gras et fruits de mer

  • Poissons gras et fruits de mer

Personne épluchant une carotte sur une planche.

5 conseils faciles à appliquer au quotidien

  • Remplacer un repas carné par un plat végétarien à base de lentilles ou pois chiches

  • Ajouter une cuillère à soupe de graines de lin moulues dans un yaourt ou une compote

  • Remplacer un repas carné par un plat végétarien à base de lentilles ou pois chiches

  • Aromatiser vos plats avec du curcuma ou du gingembre

  • Remplacer le sucre blanc par de la cannelle ou une compote sans sucre ajouté

Et les compléments alimentaires ?

Ils ne sont jamais obligatoires, mais peuvent être envisagés sous supervision médicale. Les plus fréquents :

  • Oméga-3 : pour compléter une alimentation pauvre en poisson

  • Curcuma, Boswellia, Harpagophytum : plantes aux effets anti-inflammatoires modérés

  • Glucosamine, chondroïtine, collagène type II : résultats variables selon les études

  • Vitamine D, zinc, sélénium : soutien immunitaire général

En parler avec son médecin est essentiel, surtout en cas de traitements médicamenteux (AINS, anticoagulants…).

À retenir

L’alimentation ne guérit pas la rhizarthrose, mais elle peut :

  • Aider à limiter les périodes inflammatoires

  • Soutenir le confort articulaire

  • Améliorer le bien-être général

Elle s’inscrit dans une hygiène de vie globale, aux côtés d’une activité physique douce, d’un sommeil réparateur et d’un bon équilibre psycho-émotionnel.

Femme savourant un petit déjeuner sur un balcon