Certaines personnes atteintes de rhizarthrose cherchent des moyens complémentaires pour soulager leurs douleurs ou soutenir la santé de leurs articulations, au-delà des traitements classiques.

Les compléments alimentaires font partie des pistes souvent évoquées. Oméga-3, collagène, plantes, vitamines… mais que disent les connaissances actuelles sur leur efficacité réelle ?

Sans se substituer à une prise en charge médicale, ces produits peuvent parfois accompagner la gestion de la maladie. Il est cependant important de rester vigilant, notamment face aux promesses exagérées. Cette page explore le rôle potentiel des compléments dans le cadre d’une approche globale, en lien avec les autres solutions complémentaires et alternatives.

Main tenant une gélule au-dessus d'un verre d'eau.

Soutenir les articulations : les types de compléments les plus utilisés

Les compléments alimentaires présentés comme bénéfiques pour les articulations sont nombreux.

Voici ceux que l’on retrouve le plus souvent dans le cadre de l’arthrose du pouce :

  • Oméga-3 (huile de poisson, krill…) : connus pour leur effet anti-inflammatoire, ils sont parfois proposés pour réduire les douleurs articulaires.

  • Collagène (type II notamment) : il s’agit d’une protéine naturellement présente dans le cartilage. L’idée est de soutenir sa régénération ou son maintien.

  • Chondroïtine et glucosamine : ces deux substances sont naturellement présentes dans le cartilage. Elles ont été largement étudiées, mais les résultats scientifiques restent variables.

  • Vitamines et minéraux : la vitamine D, le zinc, le cuivre ou encore le sélénium sont parfois suggérés pour leur rôle dans le métabolisme osseux ou articulaire.

  • Plantes et extraits naturels : harpagophytum, curcuma, boswellia… certaines plantes sont traditionnellement utilisées pour leurs vertus anti-inflammatoires.

Ce recours repose souvent sur l’idée de soutenir le métabolisme articulaire, de freiner l’inflammation ou encore d’atténuer les symptômes douloureux.

Que disent les études scientifiques sur leur efficacité ?

L’intérêt des compléments alimentaires dans l’arthrose fait l’objet de nombreuses recherches.

Toutefois, les résultats restent hétérogènes et parfois contradictoires.

  • Pour les oméga-3, certaines études suggèrent un effet bénéfique modeste sur les douleurs articulaires, mais ces résultats sont surtout observés dans les formes inflammatoires.

  • La glucosamine et la chondroïtine sont les plus étudiées : si certaines publications rapportent un soulagement de la douleur et une amélioration de la mobilité, d’autres ne montrent pas de différence significative par rapport à un placebo.

  • Le collagène fait l’objet de publications récentes encourageantes, notamment chez les personnes âgées, mais les preuves restent encore à consolider.

  • Quant aux plantes comme le curcuma, elles semblent prometteuses sur le plan anti-inflammatoire, mais leur efficacité réelle dépend fortement des dosages et des formes utilisées.

Au final, aucune cure miracle n’a été démontrée. Les compléments alimentaires peuvent avoir un effet placebo, ce qui n’est pas à négliger, mais ils ne remplacent jamais un traitement validé médicalement.

Homme souriant avec des médicaments et des légumes.

Intégrer les compléments dans une prise en charge globale

Si vous envisagez de prendre des compléments alimentaires, certaines précautions s’imposent :

  • Parlez-en avec un professionnel de santé, notamment votre médecin traitant ou un pharmacien, surtout si vous suivez déjà un traitement.

  • Méfiez-vous des produits promettant des effets spectaculaires ou affichant un discours trop commercial.

  • Privilégiez des produits ayant fait l’objet de contrôles de qualité et provenant de sources fiables.

  • Évitez l’automédication prolongée. Un complément peut présenter des interactions ou effets indésirables, notamment en cas de prise conjointe avec des anti-inflammatoires ou anticoagulants.

Intégrés intelligemment, certains compléments peuvent participer à une meilleure tolérance de la rhizarthrose, en complément d’autres approches comme l’alimentation adaptée, la gestion de la douleur sans médicaments, ou encore l’usage d’orthèses de repos.

Une option parmi d’autres dans les approches complémentaires

La prise de compléments alimentaires s’inscrit dans une démarche plus large d’adaptation face à la maladie.

Elle ne remplace pas les soins classiques (médicaments, kinésithérapie, chirurgie si besoin), mais peut, dans certains cas, apporter un confort supplémentaire.

D’autres pistes peuvent également être explorées en parallèle :

  • Les traitements naturels comme la phytothérapie ou l’aromathérapie,

  • Les techniques de gestion psychologique de la douleur chronique,

  • L’activité physique douce, adaptée à votre condition,

  • Ou encore certains gestes du quotidien pour protéger les articulations.

Main posée sur une serviette blanche