La rhizarthrose est une forme d’arthrose localisée à la base du pouce.

Comme toutes les pathologies articulaires dégénératives, elle soulève une question fréquente et légitime : peut-on espérer une guérison ?

Ce contenu s’inscrit dans la continuité de notre rubrique Comprendre la rhizarthrose, qui présente les mécanismes de la maladie, ses symptômes et son évolution.

Schéma des os de la main et articulation.

Une maladie chronique, sans guérison définitive

La rhizarthrose résulte d’une usure progressive du cartilage de l’articulation trapézo-métacarpienne.

Cette dégradation, souvent liée à l’âge, à la répétition de gestes sollicitant le pouce ou à des facteurs anatomiques, est aujourd’hui irréversible. Aucun traitement médical ne permet de reconstruire le cartilage ni d’effacer totalement les effets de l’arthrose.

Cela signifie qu’on ne guérit pas de la rhizarthrose au sens médical strict. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il faut subir la maladie sans solution.

Des traitements pour soulager et préserver

Même sans guérison complète, il est possible de vivre avec moins de douleur, de conserver une certaine mobilité et d’éviter que la situation ne s’aggrave trop vite. La prise en charge repose sur deux grands axes :

  • Soulager les douleurs : avec des antalgiques, des infiltrations, ou encore le port d’une orthèse adaptée.

  • Préserver la fonction du pouce : en adaptant ses gestes, en pratiquant des exercices doux et en aménageant son environnement.

Ces approches sont détaillées dans nos pages consacrées aux traitements et soins, à la préservation de la mobilité et à la vie quotidienne avec la rhizarthrose.

Femme plie une chemise blanche avec des fleurs.

Ralentir l’évolution, c’est possible

La rhizarthrose évolue progressivement et parfois de façon irrégulière.

Certains patients vivent des périodes de stabilité pendant plusieurs années, d’autres sont confrontés à des poussées inflammatoires plus marquées.

Des gestes simples peuvent contribuer à ralentir l’usure articulaire :

  • Éviter les mouvements répétitifs qui sollicitent fortement le pouce

  • Porter une orthèse de repos en cas de douleur, de fatigue articulaire

  • Réaliser régulièrement des exercices d’échauffement doux

  • Adapter ses outils ou ses habitudes de travail si nécessaire

Ces mesures préventives font partie intégrante d’une approche anticipée, décrite dans la rubrique Prévention et éducation.

La chirurgie : une solution durable dans certains cas

Quand la douleur devient permanente, que les gestes du quotidien ne sont plus possibles malgré les traitements conservateurs, la chirurgie du pouce peut être envisagée. Il ne s’agit pas là non plus d’une « guérison » au sens strict, mais d’une option thérapeutique efficace pour restaurer la fonction et supprimer la douleur.

Deux interventions sont principalement pratiquées :

Ces techniques sont réalisées par des spécialistes formés à la chirurgie de la main.

En cas de doute ou de gêne persistante, il est légitime de consulter un chirurgien de la main.

Vivre avec la rhizarthrose, sans se résigner 

Il n’existe pas aujourd’hui de traitement miracle.

Mais il existe des solutions concrètes pour réduire les douleurs, maintenir l’autonomie et continuer à vivre pleinement malgré cette affection.

Un suivi adapté, une bonne compréhension de la maladie et des ajustements simples au quotidien permettent, dans bien des cas, de retrouver un certain équilibre.

Groupes de personnes âgées pratiquant des exercices en plein air.