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L’importance de l’activité physique adaptée en cas de rhizarthrose

Douleur au pouce, gestes difficiles, perte de mobilité… Et si bouger restait malgré tout essentiel ?
Quand on souffre de rhizarthrose, on pense souvent qu’il faut ménager ses articulations au maximum. Pourtant, l’arrêt complet de toute activité physique n’est pas une solution : il peut même aggraver les douleurs.

Alors, comment continuer à bouger quand chaque mouvement du pouce devient compliqué ? Quels sports éviter ? Lesquels adapter ? Et surtout, pourquoi l’activité physique reste-t-elle bénéfique, même en cas d’arthrose du pouce ?

Bouger malgré la douleur : un cercle vertueux

Lorsqu’on souffre d’arthrose, et particulièrement d’arthrose du pouce, la tentation peut être grande d’arrêter totalement toute activité physique, par crainte d’aggraver les douleurs. Pourtant, une activité physique régulière et modérée est bénéfique pour plusieurs raisons :

  • Elle maintient la mobilité des articulations.
  • Elle renforce les muscles qui soutiennent ces articulations, limitant ainsi les douleurs sur le long terme.
  • Elle permet de réduire la raideur articulaire et contribue à une meilleure qualité de vie globale.

Ainsi, bien que certaines activités nécessitant des préhensions répétées puissent aggraver temporairement les douleurs au pouce, un arrêt total du mouvement serait contre-productif.

Rhizarthrose : pourquoi certaines activités sont plus difficiles ?

Le pouce est impliqué dans presque tous les gestes du quotidien : porter un sac, ouvrir un bocal, enfiler une veste… et bien sûr, dans de nombreux sports.
Les douleurs provoquées par la rhizarthrose peuvent donc compliquer la pratique d’activités qui sollicitent la prise, la poussée ou les mouvements de rotation du pouce.

C’est pourquoi certaines disciplines posent plus de difficultés que d’autres, comme les sports de raquettes (tennis, badminton), les arts martiaux (judo, karaté), les sports de ballon (basket, handball), la gymnastique, le golf, ou certaines formes de danse.

Ces activités nécessitent souvent des préhensions fortes, des appuis violents ou des gestes répétés. Mais cela ne veut pas dire qu’elles sont interdites : elles demandent simplement des adaptations.


Quels sports privilégier avec une rhizarthrose ?

Certains sports sont mieux adaptés que d’autres quand on souffre d’une rhizarthrose. Voici quelques exemples variés, non exhaustifs, d’activités physiques adaptées :

  • Marche nordique ou randonnée légère : excellentes pour la santé cardiovasculaire, elles sollicitent modérément les mains, surtout si vous utilisez des bâtons avec des poignées ergonomiques.
  • Yoga ou Pilates : ces activités douces renforcent l’ensemble du corps sans sur-solliciter les articulations. De plus, elles encouragent la flexibilité et le renforcement musculaire en profondeur.
  • Natation douce ou aquagym : la résistance naturelle de l’eau permet de renforcer les muscles sans traumatiser les articulations.

Ces exemples montrent que malgré la rhizarthrose, il est tout à fait possible de conserver une activité physique régulière, bénéfique à votre santé.


Quelques conseils pour adapter votre pratique sportive

Pour continuer à pratiquer une activité physique avec une rhizarthrose du pouce, voici quelques astuces simples mais efficaces :

  • Échauffez-vous toujours avant une séance, en réalisant notamment des exercices doux pour vos mains.
  • Évitez les prises trop serrées en privilégiant des équipements ergonomiques (poignées larges, revêtements souples).
  • Portez une orthèse durant vos activités pour stabiliser l’articulation et limiter les douleurs éventuelles.
  • Privilégiez la régularité et la modération plutôt que l’intensité ponctuelle.

Conclusion : bouger, oui, mais intelligemment !

La rhizarthrose ne doit en aucun cas vous décourager de rester actif, bien au contraire. L’activité physique adaptée est une alliée précieuse pour maintenir votre mobilité et votre qualité de vie. L’important est d’écouter votre corps, de choisir des activités compatibles avec votre condition, et de ne pas hésiter à vous faire accompagner.

Un kinésithérapeute, un médecin du sport ou un ergothérapeute peuvent vous aider à adapter votre pratique, vous proposer des exercices ciblés et sécuriser vos mouvements au quotidien.