Certaines professions sollicitent particulièrement l’articulation située à la base du pouce.
Cette articulation, appelée trapézo-métacarpienne, joue un rôle central dans de nombreux gestes de préhension.
Lorsqu’elle est sursollicitée au fil du temps, elle peut devenir douloureuse, raide, voire perdre en mobilité : autant de signes que l’on retrouve dans le cadre d’une rhizarthrose, une forme fréquente d’arthrose du pouce.
Cette page complète les informations générales sur la rhizarthrose et s’inscrit dans une démarche de prévention, en identifiant les contextes professionnels dans lesquels certaines contraintes articulaires peuvent aggraver les symptômes déjà présents ou favoriser leur apparition chez des personnes prédisposées.

Des gestes répétés ou contraints : un facteur de surcharge articulaire
La rhizarthrose n’est pas reconnue comme maladie professionnelle au sens strict.
Cependant, certains métiers peuvent accentuer les contraintes mécaniques sur l’articulation du pouce, en particulier lorsqu’ils impliquent :
Repérer ces situations permet de mieux protéger ses articulations, surtout en présence de facteurs de risque déjà identifiés (âge, sexe, hérédité…).
Métiers manuels : gestes techniques et efforts prolongés
Certains secteurs artisanaux ou techniques exposent les mains à des microtraumatismes répétés
Ces contraintes, cumulées sur plusieurs années, peuvent accentuer une gêne articulaire, voire déclencher des douleurs typiques de la rhizarthrose.
Des conseils pour adapter ses gestes au quotidien peuvent limiter l’apparition de douleurs.

Professions de santé : précision, répétition et port de charges
Les métiers du soin, souvent perçus comme peu physiques, sollicitent pourtant intensément la base du pouce :
Ces gestes mobilisent fortement l’articulation trapézo-métacarpienne, sans toujours permettre un repos suffisant entre deux sollicitations.
Si une gêne apparaît, il est important de consulter tôt pour éviter l’évolution vers une forme plus invalidante, comme expliqué dans les premiers symptômes de la rhizarthrose.
Industrie, textile, agroalimentaire : répétition intense des mouvements
Dans l’environnement industriel, la répétition des gestes est au cœur du travail :
Des adaptations ergonomiques et des pauses régulières peuvent soulager l’articulation avant qu’elle ne s’endommage durablement.
Plus d’astuces dans notre page dédiée à l’ergonomie au travail.

Métiers numériques et sédentaires : un risque souvent sous-estimé
Travailler dans un bureau ou devant un écran n’épargne pas forcément les articulations du pouce. Bien au contraire :
Des exercices simples d’échauffement articulaire ou des changements de posture peuvent aider à limiter les tensions.
Anticiper pour protéger ses articulations
Repérer un facteur professionnel de stress articulaire ne signifie pas que le métier « provoque » une rhizarthrose. Il s’agit plutôt d’un facteur aggravant chez des personnes déjà exposées, ou chez qui la maladie commence à s’installer.
Adapter ses outils, varier les gestes, faire des pauses ou porter une orthèse de repos peut permettre de maintenir ses activités tout en préservant sa qualité de vie.
Retrouvez nos conseils pratiques dans gestes du quotidien à adapter et aide à la préhension.