Comment Béatrice a vaincu la douleur de la rhizarthrose
Béatrice,
57 ans, infirmière en gériatrie et en cancérologie
Béatrice raconte son parcours face à la rhizarthrose. Entre douleur, perte de force et difficulté à exercer son métier, elle a dû se résoudre à deux opérations successives qui lui ont permis de retrouver sa dextérité — et le plaisir de ses gestes quotidiens.
Quand les gestes du métier deviennent impossibles
Soigner les autres, c’est sa vocation. Mais au fil des années, Béatrice remarque que quelque chose ne va plus.
« J’avais une faiblesse dans les mains, j’avais des difficultés à ouvrir les perfusions, casser les ampoules… », se souvient-elle.
Les douleurs s’installent peu à peu : crampes, inflammations, rougeurs, perte de force. « Tout m’échappait, ça devenait très compliqué », confie-t-elle.
Les gestes répétitifs, indispensables à son travail, réveillent une douleur constante au niveau du pouce. Comme beaucoup de soignants, elle tente de tenir bon. Mais un jour, la gêne devient telle qu’elle consulte enfin son médecin traitant.
Le diagnostic de rhizarthrose : une étape décisive
Après quelques semaines de traitement anti-inflammatoire, sans réel effet, le verdict tombe : il s’agissait bien d’une arthrose du pouce, aussi appelée rhizarthrose.
Cette atteinte de l’articulation entre le trapèze et le premier métacarpien, souvent sollicitée dans les gestes de préhension, touche particulièrement les professionnels manuels… et les soignants.
« Je ne connaissais pas du tout la prothèse », explique Béatrice. « Au cabinet de mon chirurgien, le Dr Rezzouk, j’ai compris ce qu’elle permettait, où elle serait posée et comment elle pouvait me rendre ma mobilité. »
Accompagnée dans un centre spécialisé, elle se sent « bichonnée » : chirurgien, kinésithérapeute, ergothérapeute… tout un réseau de professionnels l’entoure pour préparer son opération.
Pour de nombreux patients, ces différents acteurs — et des conseils pour mieux vivre avec la rhizarthrose — peuvent être retrouvés sur l’application PSAM – Prévention Santé Arthrose Main, qui propose à la fois des informations pratiques et un annuaire de professionnels spécialisés.
Deux opérations, et une autonomie retrouvée
Comme elle est droitière, Béatrice choisit logiquement de commencer par la main droite.
« Dès l’intervention, je n’ai eu aucune douleur, même sans antalgique fort », raconte-t-elle.
Dix jours plus tard, elle débute la rééducation. « Quand la kiné m’a enlevé l’orthèse, j’ai pu bouger sans douleur. J’ai retrouvé la pince petit à petit, c’était impressionnant. »
Quelques mois plus tard, elle subit la même intervention à gauche.
Aujourd’hui, Béatrice a retrouvé son autonomie : ouvrir un tube de dentifrice, découper, coudre, ou encore réaliser les soins auprès de ses patients ne lui posent plus de problème.
Reprendre plaisir aux gestes du quotidien
« Je peux refaire des choses que j’adorais : le dessin, les bijoux en perles, la couture… », confie-t-elle avec le sourire.
Ces gestes, autrefois douloureux, sont redevenus naturels.
Son témoignage illustre la réalité de nombreuses personnes atteintes de rhizarthrose : quand la douleur s’installe, il est important de consulter pour éviter la perte d’autonomie.
La prise en charge adaptée — qu’elle soit médicale, orthétique ou chirurgicale — permet souvent de retrouver confort et mobilité.
« J’ai retrouvé mes mains, tout simplement. »
Pour Béatrice, ces deux opérations ont été une renaissance. « Aujourd’hui, je n’ai plus peur de la douleur. »
Son parcours rappelle combien la rhizarthrose peut être handicapante, mais aussi combien les solutions existent.
Retrouver l’usage de ses mains, c’est retrouver une part de soi — celle qui soigne, crée, et agit au quotidien.