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L’impact de la rhizarthrose sur les gestes du quotidien

Ouvrir un bocal, écrire, cuisiner, boutonner une chemise… Quand on souffre de rhizarthrose, ces gestes simples peuvent devenir douloureux, voire impossibles. Cette arthrose localisée à la base du pouce a des conséquences concrètes sur les mouvements du quotidien, souvent invisibles mais profondément limitantes.

Dans cet article, nous explorons comment la rhizarthrose modifie les gestes courants, pourquoi ces difficultés apparaissent, et quelles sont les pistes pour continuer à vivre pleinement son quotidien malgré la douleur.


Une articulation essentielle à notre autonomie

La rhizarthrose, touche l’articulation trapézo-métacarpienne, située à la base du pouce. C’est un point-clé de la main : il permet les mouvements de pince, de rotation et de prise. En d’autres termes, tous les gestes qui nécessitent de tenir, saisir ou tourner un objet dépendent de cette articulation.

Or, lorsque le cartilage s’use, comme c’est le cas dans la rhizarthrose, les os frottent, l’articulation devient instable, douloureuse et parfois déformée. Cela a des répercussions fonctionnelles importantes, même dans les tâches les plus simples. 👉 Pour mieux comprendre ce qu’est cette maladie articulaire, vous pouvez consulter notre page dédiée à la rhizarthrose.


Les gestes les plus souvent touchés


Tourner, ouvrir, visser

Ouvrir un bocal, une bouteille, fermer un robinet ou tourner une clé : tous ces gestes impliquent une rotation du pouce et une prise ferme. Ils deviennent particulièrement douloureux et parfois impossibles à réaliser sans adaptation.

Écrire, manipuler des objets

Tenir un stylo, une brosse à dents, une télécommande ou un téléphone peut vite devenir fatigant, voire douloureux. La préhension fine, entre le pouce et l’index, est particulièrement affectée.

S’habiller et effectuer des soins personnels

Boutonner une chemise, fermer une fermeture éclair, enfiler un vêtement ou se brosser les cheveux : tous ces gestes deviennent complexes dès lors que le pouce perd en mobilité et en force.

Préparer les repas

Cuisiner implique souvent de tenir, découper, râper, remuer ou porter. La rhizarthrose peut limiter considérablement ces gestes, provoquant douleur et frustration.
Pour en savoir plus sur le travail et la rhizarthrose consultez notre article dédié.



Des gestes limités, un quotidien bouleversé


Perte d’autonomie

La gêne occasionnée par la rhizarthrose pousse certaines personnes à éviter certains gestes ou à solliciter régulièrement leur entourage. Cela peut provoquer un sentiment de dépendance difficile à accepter.

Fatigue et compensation

Pour soulager le pouce, d’autres articulations sont sursollicitées : poignet, coude, épaule. Cette compensation peut entraîner une fatigue généralisée de la main, voire d’autres douleurs.

Conséquences psychologiques

Lorsque certains gestes ne sont plus possibles, cela peut entraîner un repli sur soi, une diminution de la confiance en ses capacités, et parfois un isolement social.

A quel stade de la rhizarthrose êtes-vous ? Découvrir les 4 stades


Comment limiter l’impact au quotidien ?


Adapter ses mouvements

Certaines adaptations permettent de ménager l’articulation du pouce :

  • Utiliser la paume ou l’ensemble des doigts pour porter, au lieu de la pince pouce-index
  • Réduire les gestes répétitifs
  • Alterner les mains selon les tâches
  • Appuyer les mains sur une surface pour renforcer la stabilité

→ Pour aller plus loin : Conseils pour limiter la douleur au quotidien

Utiliser des aides techniques

Il existe de nombreuses aides pour limiter les efforts de préhension :

  • Ouvre-bocaux et poignées ergonomiques
  • Couverts adaptés à prise large
  • Stylos larges et antidérapants
  • Ciseaux à ressort

Porter une orthèse

Les orthèses, qu’elles soient de repos ou actives, aident à stabiliser l’articulation et à limiter les douleurs. Elles peuvent être portées la nuit ou lors des activités manuelles.

→ En savoir plus : Faut-il porter une attelle pour prévenir la rhizarthrose ?

Se faire accompagner

En cas de douleurs persistantes, il est essentiel de consulter. Des solutions existent, qu’elles soient médicales, paramédicales ou chirurgicales selon le stade de la maladie.

→ Lire : Les traitements possibles de la rhizarthrose
→ Et pour comprendre les étapes de la prise en charge : Diagnostic de la rhizarthrose
Consultez un spécialiste de la main


À retenir

La rhizarthrose impacte profondément les gestes les plus élémentaires : ouvrir une porte, se coiffer, cuisiner ou encore écrire. Ce n’est pas une pathologie visible, mais elle pèse lourdement sur l’autonomie au quotidien. Heureusement, des solutions existent : mieux comprendre sa maladie, apprendre à adapter ses gestes, utiliser des outils d’aide et se faire accompagner par des professionnels de santé.

Comprendre, adapter, soulager : c’est souvent en réorganisant ses habitudes qu’on retrouve un confort de vie acceptable malgré la douleur.