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Quels spécialistes consulter en cas de rhizarthrose ?

La rhizarthrose, ou arthrose de la base du pouce, peut entraîner douleurs, raideurs et perte de mobilité. Pour y faire face, il n’existe pas un seul spécialiste ou un parcours unique. La prise en charge est souvent pluridisciplinaire, faisant intervenir plusieurs professionnels de santé, à différents moments selon l’évolution des symptômes. Médecin généraliste, rhumatologue, kinésithérapeute, orthésiste, voire chirurgien de la main : chacun joue un rôle complémentaire. Cet article vous aide à mieux comprendre qui consulter, quand et pourquoi, selon votre situation.


Le médecin traitant : premier repère dans le parcours de soins

En cas de douleur au pouce, le médecin généraliste est souvent le premier interlocuteur. Il évalue les symptômes, prescrit si besoin une radiographie, et oriente vers un spécialiste. Il peut aussi débuter un traitement médicamenteux (antalgiques, anti-inflammatoires) ou recommander une mise au repos de l’articulation.

💡 Il reste un point d’ancrage essentiel tout au long du parcours de soins, en assurant le suivi et la coordination entre les différents professionnels.


Le rhumatologue : pour affiner le diagnostic et initier le traitement

Le rhumatologue est un spécialiste des maladies articulaires. Il intervient lorsque la douleur persiste ou que le diagnostic est incertain. Son rôle :

  • Confirmer la présence d’une rhizarthrose et évaluer son stade,
  • Proposer des traitements non chirurgicaux (infiltrations, orthèses, médicaments de fond si besoin),
  • Conseiller sur les gestes du quotidien pour limiter les douleurs.

Il travaille souvent en lien avec d’autres professionnels, notamment pour proposer une prise en charge pluridisciplinaire.


L’ergothérapeute et l’orthésiste : pour adapter le quotidien

Dans la rhizarthrose, l’un des premiers leviers d’action est souvent mécanique : soulager l’articulation en modifiant certains gestes ou en stabilisant le pouce.

  • L’ergothérapeute accompagne le patient pour adapter les gestes du quotidien (porter, saisir, tourner) et éviter les mouvements douloureux.
  • L’orthésiste conçoit des orthèses sur mesure ou conseille sur les modèles adaptés : de repos ou de soutien.

Ces professionnels sont particulièrement utiles lorsque les douleurs perturbent les activités quotidiennes, ou dans une logique de prévention de l’aggravation.

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Le kinésithérapeute : pour préserver la mobilité

La douleur ne doit pas rimer avec immobilité. Le kinésithérapeute aide à préserver la mobilité du pouce, à renforcer les muscles environnants, et à limiter les raideurs.

Son accompagnement s’inscrit dans la durée, notamment à travers :

  • des séances de rééducation manuelle,
  • des exercices à reproduire chez soi,
  • des conseils pour entretenir la souplesse au quotidien.


Le chirurgien de la main : pour les cas avancés

Lorsque les traitements conservateurs ne suffisent plus et que la douleur devient invalidante, une consultation chirurgicale peut être envisagée. Le chirurgien orthopédiste spécialisé dans la main évalue les possibilités selon l’anatomie du patient, son activité, et les attentes en termes de récupération.

Deux techniques principales sont pratiquées :

  • la trapézectomie-ligamentoplastie,
  • la pose d’une prothèse trapézo-métacarpienne.

Il s’agit d’une décision réfléchie et personnalisée, prise avec le patient, souvent après plusieurs étapes de traitement.

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Une équipe autour de vous

D’autres professionnels peuvent aussi intervenir, selon les besoins :

  • Un médecin du travail, pour adapter un poste ou envisager une reconnaissance en maladie professionnelle,
  • Un psychologue ou un centre spécialisé dans la douleur chronique, si la douleur impacte fortement la qualité de vie,
  • Un pharmacien, pour vous aider à bien utiliser les traitements ou les orthèses disponibles.

Ce qu’il faut retenir

Il n’y a pas une seule bonne réponse à la question « quel spécialiste consulter ? ». Tout dépend de votre situation, de l’intensité des douleurs, de vos objectifs (soulager, stabiliser, opérer). C’est la complémentarité des professionnels qui fait la richesse de la prise en charge. L’important est de ne pas rester seul face à la douleur : des solutions existent à chaque étape.


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