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Symptômes et diagnostic de la rhizarthrose

Difficulté à tourner une clé, ouvrir un bocal, ou même écrire…? Ce type de gêne au niveau du pouce est parfois mis sur le compte de la fatigue ou de l’âge. Pourtant, lorsque ces douleurs deviennent répétitives, elles peuvent être le signe d’une rhizarthrose, une forme d’arthrose localisée à la base du pouce.
Comprendre les symptômes et savoir quand consulter permet d’agir au bon moment, avant que la gêne ne s’installe durablement.

Quels sont les symptômes caractéristiques de la rhizarthrose ?

LLa rhizarthrose s’installe progressivement. Les signes d’alerte ne sont pas toujours spectaculaires au départ, mais ils méritent attention :

  • Douleurs localisées à la base du pouce, surtout lors des mouvements de pince ou de préhension.
  • Raideur articulaire, souvent matinale ou après une période d’inactivité.
  • Perte de force, gênant certains gestes du quotidien comme ouvrir une bouteille ou porter un sac.
  • Craquements articulaires ou sensation de frottement.
  • Déformation du pouce dans les formes avancées, avec une bosse visible.
  • Mobilité réduite, parfois au point de modifier la façon de se servir de la main.

Ces symptômes peuvent apparaître d’un seul côté, ou dans le cas d’une rhizarthrose bilatérale, toucher les deux mains.

Une évolution par stades

La rhizarthrose évolue par stades progressifs, qui permettent d’évaluer le niveau d’usure de l’articulation trapézo-métacarpienne :

  • Stade 1 : les douleurs sont présentes à l’effort, sans atteinte visible sur les radiographies ou avec de simples irrégularités articulaires.
  • Stade 2 : des signes visibles apparaissent à l’imagerie (pincement articulaire, début d’ostéophytes), avec des douleurs plus fréquentes et une gêne dans les gestes de la vie quotidienne.
  • Stade 3 : la déformation devient perceptible, la douleur est plus constante, et la perte de mobilité plus marquée.
  • Stade 4 : les structures articulaires voisines peuvent être touchées, rendant la prise en charge plus complexe.

Connaître le stade d’évolution permet aux professionnels de santé d’adapter la stratégie thérapeutique, selon les besoins et les attentes de chacun.
En savoir plus sur notre article dédié aux 4 stades évolutifs de la rhizarthrose.


À quel moment consulter un professionnel de santé ?

Dès lors que la douleur revient régulièrement, ou que certains gestes deviennent difficiles, une consultation médicale est recommandée. Ce moment est souvent clé dans le diagnostic précoce, qui permet d’éviter une aggravation et d’envisager des solutions adaptées.

Même en l’absence de déformation visible, des douleurs persistantes ou une gêne fonctionnelle sont des motifs suffisants pour consulter un spécialiste de la main.


Comment se fait le diagnostic de la rhizarthrose ?

Comment se fait le diagnostic de la rhizarthrose ?

L’examen clinique

Le médecin commence par observer et mobiliser le pouce :

  • Pression sur la base du pouce pour déclencher une douleur localisée.
  • Test de force entre le pouce et l’index.
  • Recherche d’un mouvement douloureux ou de craquement, comme lors du test de Grind, souvent utilisé pour détecter une usure articulaire.

Ce premier examen permet déjà de fortement suspecter une rhizarthrose.

Les examens complémentaires

  • Radiographies standards : elles confirment l’atteinte articulaire (pincement de l’espace articulaire, ostéophytes, subluxation…).
  • Échographie ou IRM : plus rarement, pour compléter le diagnostic en cas de doute ou de douleurs atypiques.

Ces examens sont également utiles pour écarter d’autres pathologies, comme une tendinite de De Quervain ou un syndrome du canal carpien, qui peuvent donner des douleurs similaires.

Et ensuite ?

Reconnaître les signes de la rhizarthrose est une première étape. Si le diagnostic est confirmé, des solutions existent pour soulager les douleurs et préserver l’usage de la main. Qu’il s’agisse d’adaptations du quotidien, de traitements conservateurs ou, dans certains cas, d’une intervention chirurgicale, le choix de la prise en charge dépend du stade de la pathologie et des besoins de chacun.